Entretien d’embauche : les questions pièges et les réponses pour les déjouer

L’entretien d’embauche est une étape clé dans la recherche d’emploi. Avec un processus de recrutement dont la durée peut parfois atteindre plusieurs semaines, le candidat a largement le temps d’avoir des sueurs froides ! En voyant le verre à moitié plein, disons qu’il a aussi le temps de bien se préparer pour chaque entrevue. Jeune diplômé ou cadre expérimenté, vous le savez, le grand péril des entretiens d’embauche, ce sont les questions pièges. Certaines seront insolites et imprévisibles tandis que d’autres reviennent régulièrement. Afin de vous aider à aborder vos entretiens d’embauche avec sérénité et confiance, voici cinq questions courantes qui peuvent déstabiliser le candidat, et les réponses pour passer l’épreuve haut la main !✋

Et si vous me parliez un peu de vous ?

Cette question est l’une des préférées des recruteurs, pour la simple et bonne raison qu’elle est très ouverte. Votre réponse en dira très long sur vous, même si vous restez évasif ! Le mieux reste encore de travailler votre discours au moment de la préparation de l’entretien si vous ne voulez pas vous retrouver à exposer votre passion pour le crochet ou la pelote basque !

Axez votre réponse sur vos qualités

Cette question est une véritable aubaine, pour peu que vous ayez préparé votre réponse : elle vous laisse l’opportunité de dérouler un discours marketing au cordeau pour vendre votre candidature ! En basant votre réponse sur vos qualités, vous ne devriez pas vous tromper ! Arrêtez-vous sur trois qualités afin d’éviter l’effet catalogue et illustrez-les avec des exemples concrets. Ces exemples choisis peuvent être liés à l’un de vos postes précédents ou à votre vie personnelle (mais pas trop intime). Votre implication dans l’association sportive de votre ville, par exemple, témoignera de votre capacité à travailler en équipe et de votre implication. Le tout, c’est que la réponse reste pertinente avec le poste qui vous intéresse et qu’elle ne frôle pas l’arrogance !

Parlez de vos accomplissements dans vos derniers postes

Si vous êtes embarrassé à l’idée de dérouler vos qualités de but en blanc, préférez une réponse plus concrète, avec chiffres et faits à l’appui ! Rien ne vous empêche d’évoquer vos accomplissements passés tout en donnant subtilement des indications sur vos qualités, vos aptitudes ou vos compétences. Là encore, il ne faut pas tenir un discours hautain, mais plutôt construire un plaidoyer subtil pour votre cause. Mentionner que vous avez travaillé plusieurs années dans un autre pays indiquera à votre interlocuteur que vous parlez probablement bien la langue, par exemple. Trouvez des réalisations et des expériences concrètes qui répondent à la question tout en appuyant, l’air de rien, votre dossier pour le poste convoité.

Où vous voyez-vous dans cinq ans ?

Encore une question classique qui peut mettre le candidat dans une mauvaise posture et provoquer un bégaiement inattendu ! Pourtant, elle n’a finalement rien d’un piège : elle est faite pour savoir si vos objectifs professionnels correspondent à ceux de l’entreprise et au poste pour lequel vous avez postulé. Il n’est bien entendu pas question de jouer les philosophes en répondant que vous préférez vivre l’instant présent, ou que personne ne sait de quoi demain sera fait. Montrez que vous préparez votre avenir comme vous avez préparé cet entretien : avec sérieux et ambition.

Si votre projet professionnel est de rester le plus longtemps possible dans l’entreprise et peut-être d’y gravir quelques échelons, c’est parfait ! Expliquez que vous espérez, dans cinq ans, avoir évolué en synergie avec l’entreprise. Insistez sur votre projet de vous installer à un poste et de vous impliquer intensément et durablement.

Et si on ne sait pas ? 🤷🏻

Si votre avenir est moins décidé que ça, ne le dites pas, car c’est évidemment une faiblesse aux yeux des recruteurs. Détournez l’attention ! Vous pourrez répondre que vous espérez, dans cinq ans, avoir de nouveaux défis exaltants à relever pour continuer à apporter votre expertise avec autant d’enthousiasme. Votre intérêt pour le poste est préservé, votre goût pour le challenge est clair, mais vous n’avancez aucune garantie de vouloir rester dans l’entreprise autant de temps.

En réalité, c’est l’une des rares questions où il est possible d’être élusif sans que cela ne porte atteinte à votre crédibilité.

Est-ce que vous savez dire non ?

Parmi les questions posées, celle-ci fait trembler beaucoup de candidats mal préparés à l’entretien d’embauche. Et pour cause : votre instinct vous dictera de répondre “non”, pour que votre futur patron pense que vous êtes à ses ordres, quoi qu’il puisse vous demander. Or, ce que cherche le recruteur, c’est à évaluer votre aptitude à prioriser les tâches et à gérer les conflits inhérents à cette priorisation.

Bien évidemment, en répondant “oui”, il faudra étoffer votre réponse. Précisez que vous savez faire preuve de discernement et que, si vous n’aimez pas dire non, vous savez le dire lorsque la situation s’y prête. Le travail d’équipe implique un effort collectif et l’équilibre dépend parfois d’une capacité à dire non. Expliquez que vous préférez dire non plutôt que mal effectuer une tâche ou retarder des échéances. C’est un aspect de votre personnalité qui peut faire la différence en entretien d’embauche.

Au fond, ce que veut savoir le recruteur par cette question, c’est votre posture par rapport aux autres. Allez-vous dire oui à toutes les sollicitations pour faire plaisir à vos collègues ? À vos supérieurs ? Est-ce que la perspective d’une récompense motive votre soumission aux demandes d’autrui ? Savoir dire non, c’est également faire preuve de confiance en soi, mais aussi respecter ses valeurs et garder une certaine intégrité. Cela fait partie des points forts d’un bon candidat ! Avec un entretien bien préparé, un langage corporel qui ne trahit pas votre nervosité, une gestuelle assurée, aucune raison pour que votre futur employeur ne prenne ombrage de cette réponse !

Quelles sont vos prétentions salariales ? 🤑

Parler d’argent en entretien d’embauche est une situation stressante pour beaucoup de candidats. Pourtant, il y a de très fortes chances pour que votre interlocuteur vous demande vos attentes en termes de salaire. Être prêt à cette question vous évitera bien des suées.

Tout d’abord, n’annoncez aucun montant précis. Cette attitude pourrait laisser croire à votre futur supérieur que vous n’êtes pas prêt à négocier. Fixez une fourchette de prix et restez flexible. Si votre interlocuteur voit que vous êtes prêt à faire quelques compromis, il sera plus enclin à vous rappeler après l’entretien.

Vous êtes peut-être réellement très intéressé par ce poste, au point d’accepter un salaire trop bas. Attention, ce cas peut vous porter préjudice ! Ce manque d’assurance peut déplaire aux recruteurs. Lorsque la question des prétentions salariales se pose, indiquez calmement votre fourchette en l’enrobant d’une petite phrase telle que : “Au regard de mon expérience, de mes qualifications et des responsabilités qui me seront confiées, j’estime que mon salaire brut annuel devrait se situer entre… ”. Votre salaire reste négociable, mais vous montrez votre assurance en précisant que vous connaissez la valeur de votre curriculum vitae !

À l’inverse, n’indiquez pas un prix exorbitant, même si vous êtes prêt à le revoir à la baisse ensuite. Cette réponse peut refroidir l’employeur en une fraction de seconde ! Pour mettre toutes les chances de votre côté, renseignez-vous sur l’entreprise et les salaires des postes équivalents dans d’autres sociétés avant l’entretien.

Avez-vous des questions ?

Lorsque votre interlocuteur vous demande si vous avez des questions, posez des questions ! Mettez-vous dans la tête que cette intervention est presque systématique. Préparez des interrogations avant l’entretien. Peut-être que votre interlocuteur a été assez clair et exhaustif dans son discours, et c’est tant mieux, mais un candidat qui pose des questions est un candidat qui semble motivé, curieux et renseigné !

Posez les bonnes questions qui montreront que vous avez effectué des recherches solides sur l’entreprise avant l’entretien. 📚C’est un signe fort de motivation pour les recruteurs.

Vous pouvez, par exemple, demander quels logiciels sont utilisés pour les missions que vous aurez à effectuer. Renseignez-vous sur le potentiel d’évolution des missions ou encore sur les objectifs de l’entreprise à long terme. Cette dernière question confortera votre recruteur dans l’idée que vous avez l’intention de vous stabiliser à ce poste si vous l’obtenez. C’est une très bonne dernière question, car elle laissera votre interlocuteur sur une très bonne impression.

Avoir les bonnes réponses, oui, mais pas que…

Il a été prouvé qu’avec l’âge, la crainte de l’entretien d’embauche s’amplifie. Il va sans dire qu’un travail préparatoire sur les questions les plus courantes vous évitera bien des déconvenues. Aussi, n’oubliez pas que l’éloquence ne fait pas tout le travail. Pensez à venir avec votre CV et un support pour prendre des notes. Veillez à être ponctuel et à soigner votre tenue vestimentaire. Soyez attentif à la communication non verbale, elle représenterait plus de 50 % des informations que l’on transmet ! Votre gestuelle ne doit pas trahir votre stress et votre regard doit soutenir celui de votre interlocuteur. Enfin, avoir le sourire est très important. Chaque détail compte et, à parcours égal, ce sont parfois eux qui font la différence entre plusieurs candidats !